De façon
générale, il y a une interaction continue entre le client et moi
tout au long de l’entrevue. Vous n’êtes pas seul à parler.
Je me situe essentiellement
dans l ‘orientation existentiel-humaniste, un des 3 principaux
courants en psychologie. Brièvement, je la décrirai en disant
qu’elle s’intéresse à la personne non pas en terme de maladie, de
pathologie mais de développement, d’actualisation de l’être
humain. Le travail psychothérapeutique consiste à réactiver ce
développement entravé par les manques, les blessures. Par
exemple, en soignant une blessure d’insécurité, on permet le
développement de l’autonomie adulte.
Je tiens à préciser qu’il ne
faut pas négliger les symptômes, les problèmes de santé physique
qui pourraient influencer la santé psychologique. La maxime « Un
esprit sain dans un corps sain » résume ce point : la santé vue
comme globale. Un corps négligé (mauvaise alimentation,
sédentarité etc.) influencera le fonctionnement psychique et
vice versa. Le recours à des professionnels de la santé physique
pourra parfois être souhaitable.
Les méthodes et outils d’intervention
suivants, sans être toujours de cette même source existentielle
humaniste, la complètent :
a)training autogène de Schultz (1983)
b)le focusing (1987)
c)hypnose classique (1989)
d)formation de 200 heures en Psychothérapie
Corporelle intégrée (PCI) (1990-1991)
a)le training
autogène de Schultz :
Méthode de relaxation que j’utilise depuis 1983. Elle permet de
développer le réflexe de relaxation qui rend rapidement
disponible l’énergie bloquée par les tensions musculaires
d’origine physique et/ou psychique. On peut la considérer comme
un médicament naturel de détente en même temps que se poursuit
le travail psychothérapeutique.
[retour en
haut]
b) le focusing :
En bref, cette méthode de travail permet de développer une
conscience plus sentie des problèmes vécus, par le contact avec
les sensations corporelles et des réponses, solutions de notre
être profond à ceux-ci. L’écoute de ce langage corporel est un
outil puissant de connaissance de soi et des ressources internes
pour arriver au changement. Voici un exemple pour illustrer une
session de focusing : Je guide le client tout le temps de la
session : Le client parle d’un problème X. Je l’invite à écouter
ce qu’il ressent. Il mentionne un serrement à la poitrine. Ceci
est le langage corporel, non verbal que sa conscience utilise
pour parler de sa souffrance. Il s’agit alors de décoder cette
sensation physique comme on le ferait pour comprendre une
langue. On essaie des mots jusqu’à ce qu’on trouve le mot,
sentiment qui colle à la sensation physique. La suite du travail
consiste à écouter ce qui se dit sur ce problème et la(les)
solutions que sa conscience de soi profonde lui indique.
Pour plus
d’informations sur le concept et son auteur, E.Gendlin,
consulter le site
http://www.passeportsante.net/focusing et/ou les lectures
mentionnées dans la section "Lectures
suggérées".
[retour en
haut]
c) L’hypnose :
En psychothérapie, je l’utilise avant tout pour les problèmes
suivants :
-pour cesser de fumer
-aider à contrôler des douleurs chroniques
-la peur du dentiste
[retour en
haut]
d) psychothérapie corporelle intégrée (PCI):
J’utilise les concepts théoriques de cette approche. En résumé,
il s’agit de voir la personne avec ses blessures d’enfance (ex :
manque d’amour, d’attention, de valorisation, de respect de ce
que je suis, devoir performer pour être aimé etc.) qui se
répercutent toujours dans le présent. En effet, bien que nous
aimerions faire table rase de notre passé, il faut le considérer
comme utile car il nous a aussi apporté, malgré les manques, les
souffrances, tout un bagage d’apprentissages qui nous permet de
rencontrer la vie quotidienne. Cependant, par le travail
psychothérapeutique, ces blessures d’enfance peuvent être
amenées à la conscience et soignées par cette partie adulte qui
nous habite dorénavant à l’âge où nous consultons. Ce travail de
guérison est un dialogue entre ces deux parties et l’utilisation
des ressources intérieures insoupçonnées de l’adulte que nous
sommes devenus. Comme les blessures laissent des empreintes, la
guérison consiste plus souvent, en PCI, à reconnaître et à
soigner une blessure lorsqu’elle surgit et à ainsi pouvoir
continuer le parcours de sa vie que de songer à se défaire
d’elle une fois pour toutes. Ce travail bien assimilé peut par
la suite se poursuivre par soi-même, sans l’aide du(de la)
psychologue. Voir « Le corps, le soi et l’âme » dans la liste
des lectures suggérées plus loin.
[retour en haut]